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Extrait de Ceci est un hold-up, par Nico Cué (édito de metallos.be)

 

"Alors que gonfle le nombre de femmes et d’hommes qui ne bouclent plus les fins de mois, la situation économique mesurée au départ des résultats des entreprises est florissante. La preuve par trois :

1. L’analyse des comptes déposés par les entreprises belges à la Banque nationale indique qu’entre 2007 (année qui précède la crise financière) et 2013, les chiffres d’affaires ont augmenté globalement de 9%. Si les profits se sont tassés durant cette période, les dividendes (rémunération visible des détenteurs des capitaux, propriétaires des entreprises) sont aujourd’hui supérieurs de 2% à ce qu’ils étaient avant… la crise.

2. Pour la moyenne des entreprises dont le siège social est domicilié chez nous, les temps difficiles sont dans le dos. A tel point qu’en 2013, 17% de celles-ci ont estimé pouvoir distribuer des dividendes alors qu’elles avaient enregistré une perte à l’exercice. Pour rémunérer le capital, il n’y a pas de problème de compétitivité ! Les directions n’hésitent pas à puiser dans les fonds propres… Tout est trop cher pour le travailleur, rien n’est trop beau pour l’actionnaire.

3. La presse financière n’est pas dupe. En novembre dernier, l’hebdomadaire Trends-Tendances indiquait : « les sociétés belges ont dans leurs comptes presque autant que ce que les particuliers ont sur les livrets d’épargne », « Un trésor de guerre de 240 milliards ». Le 17 mars, la une de l’Echo était barrée du titre suivant : « Les actionnaires du Bel20 vont recevoir 11 milliards de dividendes. C’est une hausse de 11% en un an. Mais l’Etat belge, lui, sera moins choyé »."

Dit is een hold-up, Nico Cue (metallos.be)

 

[...] Terwijl het aantal vrouwen en mannen stijgt die de eindjes niet langer aan elkaar kunnen knopen, bloeit de economische situatie die vanuit de resultaten van de ondernemingen wordt gemeten. Drie bewijzen op een rij :       

 1. De analyse van de jaarrekeningen die door de Belgische ondernemingen bij de Nationale Bank werden neergelegd, toont dat tussen 2007 (het jaar dat de financiële crisis voorafgaat) en 2013, de omzet over het algemeen met 9% is gestegen. Gedurende deze periode hebben de winsten zich opgestapeld, maar ook de dividenden (zichtbare inkomens van kapitaalhouders en eigenaars van ondernemingen) zijn momenteel 2% hoger in vergelijking met voor … de crisis.

2. Voor de gemiddelde onderneming met een maatschappelijke zetel in België, liggen de moeilijke tijden achter de rug. Dermate zelfs dat in 2013, 17% van hen meent een dividend te kunnen uitbetalen terwijl ze een verlies hadden opgetekend in dit boekjaar. Als het erop aankomt om het kapitaal te doen groeien, is er plots geen concurrentieprobleem meer! Het management aarzelt niet om de eigen middelen aan te spreken … Voor de werknemer is alles te duur, voor de aandeelhouder is niets te veel.      

3. De financiële pers is niet blind. In november 2014 schrijft het tijdschrift “Trends Tendances” het volgende : “Op de bankrekeningen van de Belgische ondernemingen staat bijna evenveel als op de spaarboekjes van de particulieren”, “een oorlogsbuit van 240 miljard”. Op 17 maart prijkt er op de cover van l’Echo de volgende titel : “De aandeelhouders van de Bel20 zullen 11 miljard aan dividenden ontvangen. In één jaar tijd betekent dit een verhoging van 11%. Maar de Belgische Staat daartegenover, zal minder verwend worden”. [...]   

Excerpt from the Oxfam report A cautionary tale (September 2013)

Extrait du rapport d'Oxfam le Piège de l'Austérité (Septembre 2013)

 

L’expérience européenne est étonnamment similaire aux politiques

d’ajustement structurel imposées à l’Amérique latine, à l’Asie du Sud-Est et à l’Afrique subsaharienne dans les années 1980 et 1990. Les pays de ces régions ont bénéficié de plans de sauvetage financier du FMI et de la Banque mondiale après avoir accepté d’adopter une série de politiques, notamment la réduction des dépenses publiques, la nationalisation de la dette privée, des réductions salariales et un modèle de gestion de la dette en vertu duquel les remboursements des créditeurs des banques commerciales l’ont emporté sur les mesures destinées à permettre le relèvement socioéconomique. Ces politiques se sont soldées par un échec; un médicament qui cherche à guérir la maladie en tuant le patient.

 

Oxfam, membre active de la société civile mondiale, a lutté contre ces politiques qui ont fait peser le fardeau du ralentissement économique sur ceux qui sont le moins en mesure de le supporter. Les politiques d’ajustement structurel ont provoqué une stagnation des revenus et une augmentation de la pauvreté dans de nombreux pays, avec de graves conséquences sur des générations dans le monde entier. L’Indonésie a mis dix ans pour voir son niveau de pauvreté redescendre à celui d’avant la crise. En Amérique latine, les revenus des citoyens modestes é taient identiques au milieu des années 1990 à ceux de 1980. Les services essentiels, tels que l’éducation et la santé, ont été réduits ou privatisés, excluant les plus pauvres et tout particulièrement les femmes. Parallèlement, la part des revenus des plus riches dans la société a rapidement augmenté.

The European experience bears striking similarities to the structural adjustment policies imposed on Latin America, South-East Asia, and sub-Saharan African in the 1980s and 1990s. Countries in these regions received financial bailouts from the IMF and the World Bank after agreeing to adopt a range of policies including public-spending cuts, the nationalization of private debt, reductions in wages, and a debt management model in which repayments to creditors of commercial banks took precedence over measures to ensure social and economic recovery. These policies were a failure; a medicine that sought to cure the disease by killing the patient.

 

As part of global civil society, Oxfam fought hard against these policies, which forced the pain of economic slowdown on to those least able to bear it. Structural adjustment policies led to stagnating incomes and rising poverty in many countries, scarring generations across the world. Poverty in Indonesia took 10 years to return to pre-crisis levels. In Latin America, the incomes of ordinary people were the same in the mid-1990s as they had been in 1980. Vital services, such as education and health, were cut back or privatized, excluding the poorest and particularly harming women. Meanwhile, the share of income of the richest in society increased rapidly.

ARGUMENTS

ARGUMENTEN

ARGUMENTS

Excerpts from an article published in the IMF journal Finance and Development (March 2015)

 

 

"we find strong evidence that lower unionization is associated with an increase in top income shares in advanced economies during the period 1980–2010"

 

"Historically, unions have played an important role in the introduction of fundamental social and labor rights. Conversely, the weakening of unions can lead to less redistribution and higher net income inequality (that is, inequality of income after taxes and transfers)."

 

"Lower union density can increase top income shares by reducing the bargaining power of workers. Naturally, top income shares are mechanically influenced by what happens in the lower part of the income distribution. If deunionization weakens earnings for middle- and low-income workers, this necessarily increases the income share of corporate managers’ pay and shareholder returns. Intuitively, the weakening of unions reduces the bargaining power of workers relative to capital owners, increasing the share of capital income—which is more concentrated at the top than wages and salaries. Moreover, weaker unions can reduce workers’ influence on corporate decisions that benefit top earners, such as the size and structure of top executive compensation."

 

http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2015/03/jaumotte.htm

 

 

 

 

Extraits d'un article de la revue Finance et Développement du FMI (Mars 2015)

 

"nous établissons clairement l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980–2010"

 

"Les syndicats ont largement contribué à promouvoir les droits des travailleurs et les droits sociaux fondamentaux. Leur affaiblissement peut se solder par une moindre redistribution et une plus grande inégalité des revenus nets"

 

"la réduction de la densité syndicale peut accroître les parts des revenus les plus élevés en réduisant le pouvoir de négociation des salariés. À l’évidence, ces parts dépendent de l’évolution de la partie inférieure de la distribution des revenus. Si, par suite de l’affaiblissement des syndicats, les rémunérations des travailleurs ayant des salaires moyens ou faibles se tassent, la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires augmentera nécessairement. Nous comprenons intuitivement que l’affaiblissement des syndicats réduit le pouvoir de négociation des salariés par rapport aux détenteurs de capital, ce qui a pour effet d’accroître le revenu du capital"

 

http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2015/03/pdf/jaumotte.pdf

 

Finance & Development
Nico Cué
Oxfam Sept 2013
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Welth distribution

Verdeling van de welvaart

Répartition des richesses

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